54 %. C’est la proportion de médecins libéraux qui, selon une enquête du Conseil national de l’Ordre en 2022, déclarent suivre régulièrement les dispositifs de développement professionnel continu, malgré l’obligation qui pèse sur la profession depuis 2013. Derrière ce chiffre, une réalité : le quotidien des soignants se heurte à la complexité des procédures, à la rapidité des avancées médicales et à la pression des autorités sanitaires, qui recensent chaque année plusieurs centaines de signalements pour pratiques non actualisées. Pour ne pas rester à la traîne, différentes pistes s’offrent aux praticiens, de la formation accréditée au bilan de compétences personnalisé, chacun pouvant trouver une solution compatible avec ses contraintes.
Plan de l'article
Pourquoi la formation continue est devenue incontournable pour les médecins libéraux
La formation continue s’est imposée comme un passage obligé pour tout médecin libéral soucieux de maintenir la qualité de sa pratique et la sécurité des patients. Depuis la loi HPST de 2009, renforcée par les réformes de 2016, le développement professionnel continu (DPC) est une obligation à renouveler tous les trois ans. L’État fixe les priorités nationales, tandis que l’agence nationale du DPC (ANDPC) veille à la rigueur scientifique des formations, contrôle les organismes et encadre le financement des programmes.
Mais le DPC ne se limite pas à une simple mise à jour théorique. Il vise à consolider les compétences médicales, intégrer les récentes recommandations, anticiper les évolutions cliniques de chaque secteur. L’ordre des médecins surveille l’application de cette obligation, appuyé par les conseils nationaux professionnels (CNP), qui élaborent des parcours adaptés à chaque spécialité. Objectif : garantir que chaque patient bénéficie d’une prise en charge en phase avec les exigences actuelles de santé publique.
Pour répondre à ce cadre, plusieurs options sont possibles : participer à des formations collectives, s’engager dans un parcours individualisé, ou encore passer un DPC médecin. Cette démarche structurante permet de prouver son engagement auprès de l’Ordre, tout en valorisant son expérience. La tenue d’un document électronique dédié facilite le suivi du parcours et offre un appui en cas de difficulté ou de contrôle.
Se poser les bonnes questions : comment évaluer et actualiser ses compétences médicales ?
Se remettre en question, c’est parfois accepter de sortir de sa zone de confort. Pourtant, l’auto-évaluation reste fondamentale pour qui veut rester performant. L’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) occupe ici une place centrale. Elle repose sur l’analyse de ses propres actes, à partir d’indicateurs élaborés par les conseils nationaux professionnels (CNP). Qu’il s’agisse d’un audit ciblé, d’une revue de dossiers, ou d’un travail en groupes de pairs, l’objectif est d’objectiver la qualité des soins et de repérer les axes à renforcer. La gestion des risques, elle, consiste à anticiper les incidents et à perfectionner ses protocoles grâce aux retours d’expérience.
Pour enrichir ce processus, différents outils d’actualisation des compétences sont disponibles : suivre un DU ou un DIU, assister à des congrès scientifiques, ou réaliser un bilan de compétences certifié Qualiopi. Chaque étape, chaque formation suivie s’enregistre dans le document électronique de traçabilité, garantissant la transparence du parcours et facilitant l’obtention d’une attestation DPC.
Voici les démarches à privilégier pour maintenir ses compétences au meilleur niveau :
- Évaluation régulière des pratiques (EPP, audits, groupes de pairs)
- Actualisation continue par formations qualifiantes et congrès
- Utilisation systématique du document de traçabilité pour certifier son engagement
La commission scientifique indépendante contrôle la qualité des formations proposées, pendant que l’ordre des médecins scrute la conformité du parcours. Ce cadre collectif crée une dynamique propice à l’épanouissement professionnel et à la sécurité des patients, loin de la simple formalité administrative.
Au cœur de ce dispositif, Kampus Academy joue un rôle reconnu auprès des praticiens. Cet organisme, agréé pour la formation DPC, conçoit des programmes sur-mesure, pensés pour coller à la réalité du terrain et aux exigences réglementaires. Sa force ? Une large offre de modules pour médecins, infirmiers et sages-femmes, disponibles en classe virtuelle, e-learning ou exercices adaptés. L’accompagnement individualisé, la gestion intégrale des démarches et une plateforme pratique simplifient la vie des soignants. Les retours des utilisateurs saluent la pertinence des contenus et l’engagement de Kampus Academy, qui s’impose ainsi comme un allié fiable pour maintenir ses compétences à jour, sans se perdre dans la paperasse.
Panorama des dispositifs et solutions pour rester à la pointe dans sa pratique
L’offre de formation continue à destination des médecins libéraux s’est considérablement élargie ces dernières années, conjuguant flexibilité et rigueur. Le DPC, inscrit dans la loi, impose à chaque professionnel une actualisation régulière de ses compétences. L’Agence Nationale du DPC s’assure de la qualité des formations et finance celles qui répondent aux standards attendus.
Les praticiens disposent aujourd’hui de plusieurs formats pour se former : le présentiel classique, l’e-learning accessible à distance, ou encore la simulation médicale, précieuse pour s’exercer à des gestes techniques et gérer des situations complexes. Les DU et DIU universitaires restent recherchés pour approfondir des thématiques pointues. La simulation, quant à elle, s’impose de plus en plus dans les parcours, notamment pour l’acquisition de compétences pratiques immédiates.
Pour permettre à chacun d’accéder à ces dispositifs, plusieurs solutions de financement existent :
- Appui possible via le Compte Personnel de Formation (CPF), le FAF-PM, l’ANFH ou les OPCA. L’autofinancement reste envisageable, notamment pour des parcours sur-mesure.
- Le bilan de compétences, reconnu Qualiopi et finançable par le CPF, accompagne les transitions de carrière et les projets de reconversion.
Les Conseils Nationaux Professionnels orientent les priorités et valident la conformité des parcours DPC. Chaque action est enregistrée dans le document électronique de traçabilité, garantissant un suivi précis et transparent du maintien des compétences.
Rester à la hauteur du progrès médical, c’est accepter le mouvement perpétuel, s’ouvrir aux nouveautés, et choisir, à chaque étape, de ne jamais cesser d’apprendre. La médecine ne s’arrête pas : ceux qui la pratiquent non plus.


















































