Perdre du poids pendant la périménopause : conseils efficaces et pratiques

9
Femme en jogging dans un parc urbain verdoyant

Près de 70 % des femmes déclarent prendre du poids durant la périménopause, malgré une alimentation inchangée. La résistance à la perte de poids augmente, même avec un mode de vie actif ou des habitudes alimentaires équilibrées. Les variations hormonales ne se contentent pas de modifier la silhouette ; elles influencent aussi la façon dont le corps stocke et brûle les graisses.Des ajustements ciblés dans l’alimentation, l’activité physique et la gestion du stress permettent toutefois de contrer ces effets. Des stratégies validées existent pour retrouver un équilibre et préserver la santé métabolique.

Comprendre les changements du corps pendant la périménopause

La période de la périménopause marque un vrai point de bascule. Bouffées de chaleur, nuits difficiles, humeur en montagnes russes : autant de signes que quelque chose se refait de l’intérieur. Lorsque les œstrogènes chutent, le stockage des graisses s’emballe, surtout au niveau du ventre. Souvent, même un mode de vie raisonnable n’y change rien : la graisse abdominale s’incruste.

La machine ralentit : le métabolisme tourne moins vite. Résultat, on brûle moins de calories, même immobile. Ce ralentissement du métabolisme explique que la prise de poids devient presque inévitable. Ajoutez à cela la fonte musculaire, qui prive le corps de sa principale alliée contre le stockage : à chaque perte de muscle, la dépense énergétique baisse encore.

Pour y voir plus clair, trois grands défis physiologiques font surface :

  • Redistribution des graisses : l’abdomen prend l’ascendant, presque à chaque fois.
  • Changement du métabolisme : la prise de poids se fait plus rapide.
  • Diminution de la masse musculaire, responsable d’un cercle difficile à inverser.

La périménopause, c’est donc bien plus qu’une question esthétique. Le sommeil se fragmente, l’irritabilité surgit, les bouffées de chaleur persistent et la fatigue pèse. Ces signaux racontent avant tout un bouleversement intérieur, naturel, mais rarement anodin.

Pourquoi la perte de poids devient-elle un défi à cette période ?

Chercher à perdre du poids pendant la périménopause, c’est avancer contre une dynamique biologique tenace. Dès la quarantaine, les réactions du corps tranchent avec les souvenirs des décennies précédentes. Les sautes d’humeur, les troubles du sommeil et les bouffées de chaleur ne forment que la surface du problème hormonal.

L’effondrement des œstrogènes perturbe la production de cortisol et d’insuline, chefs d’orchestre du stockage et de la dépense énergétique. Conséquence ? Les graisses s’accumulent plus vite, surtout sur la ceinture abdominale.

Perdre du muscle n’arrange rien : chaque kilogramme en moins sur la balance musculaire, c’est moins de calories brûlées chaque jour. Même sans changer d’habitudes, la tendance s’observe au fil des mois.

Le stress chronique, souvent amplifié à cette étape de la vie, ajoute sa propre inertie. Sommeil de mauvaise qualité, cortisol qui grimpe, et le corps s’accroche à ses réserves. Le chiffre sur la balance devient alors le reflet d’ajustements physiologiques, indépendants de la volonté.

Plusieurs études alertent aussi : ces déséquilibres hormonaux font grimper le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète ou de certains cancers. Prendre soin de son poids, ce n’est pas seulement une question de forme : c’est un vrai pari sur la santé future.

Alimentation et activité physique : des stratégies adaptées et accessibles

Du côté de l’assiette, miser sur un apport suffisant en protéines préserve la masse musculaire si précieuse : poissons, œufs, légumineuses, volailles devraient figurer régulièrement au menu. Les fibres, grâce aux fruits, légumes et céréales complètes, favorisent la satiété et régulent la glycémie. S’ajoutent les graisses saines, présentes dans l’huile d’olive, l’avocat ou encore les oléagineux, utiles pour stimuler le métabolisme sans surcharger l’organisme.

Impossible d’ignorer aussi l’apport en vitamine D et en calcium. Ces deux nutriments protègent la densité osseuse, parfois malmenée à cette période. Ils se trouvent notamment dans certains poissons, les produits laitiers, mais aussi, tout simplement, dans l’exposition modérée au soleil.

Côté activité, la régularité fait la différence et structure les progrès. Il s’agit de viser au moins 150 minutes d’exercice modéré chaque semaine. Alterner renforcement musculaire (pour préserver les muscles) et endurance (marche vive, vélo, natation). Ce duo aide à contenir la fonte musculaire, améliore la gestion du sucre et mobilise les graisses.

Dans certains cas, quand les symptômes deviennent trop difficiles à supporter, un traitement hormonal substitutif peut se discuter avec un professionnel médical. Les compléments alimentaires peuvent, eux, accompagner la démarche à condition d’être choisis avec précaution et de ne pas remplacer un suivi de qualité.

Femme préparant une salade dans une cuisine lumineuse

Conseils pratiques pour se sentir bien dans son corps au quotidien

Traverser la périménopause, c’est composer avec les humeurs fluctuantes, des nuits raccourcies, une prise de poids parfois soudaine, et ce miroir qui ne renvoie plus tout à fait la même image. Pourtant, certains gestes simples peuvent changer l’ambiance au quotidien.

Voici quelques leviers à adopter pour retrouver le sentiment d’équilibre, jour après jour :

  • Soignez votre sommeil : aérez la chambre, fixez des repères avec des horaires réguliers, rangez les écrans avant de vous coucher. Dormir suffisamment aide à apaiser le cortisol et diminue les envies alimentaires nocturnes.
  • Gérez le stress : exercices de respiration, séances de yoga, pauses programmées dans la journée créent des sas de récupération. Un esprit reposé facilite la stabilisation du poids et rend l’humeur plus douce.
  • Entourez-vous : partager avec des amies, échanger avec un professionnel de santé, s’intégrer dans des groupes de parole. Ces espaces d’échange offrent du soutien, encouragent à tenir le cap et font parfois relativiser les désagréments du moment.

Se chouchouter enfin compte autant que les bonnes résolutions : s’accorder un massage, choisir une tenue qui flatte la silhouette ou prendre du temps pour des soins simples change la donne. Se faire plaisir sans culpabilité, c’est renouer avec soi-même. Intégrer une activité douce, marche, danse, jardinage, joue fortement sur l’énergie et le moral, tant que cela reste régulier.

Chaque femme avance à son propres rythme, avec ses envies, parfois ses hésitations. Rester à l’écoute de soi, doser chaque évolution, accepter que son parcours soit singulier : c’est le chemin le plus sûr pour traverser la périménopause sans s’oublier, et retrouver, malgré les variations du corps, la sensation d’exister pleinement.