La question de savoir qui transmet le gène des jumeaux intrigue depuis longtemps. La génétique, discipline en constante évolution, apporte des éclaircissements sur cette transmission. Une des principales interrogations concerne la part héréditaire du phénomène.
Les chercheurs ont découvert que la possibilité d’avoir des jumeaux, surtout des jumeaux dizygotes, peut être influencée par des facteurs génétiques. Il semble que la mère joue un rôle prépondérant dans cette transmission. Une femme portant le gène de l’hyperovulation a plus de chances d’avoir des jumeaux. Ce gène, transmis de génération en génération, explique pourquoi certaines familles ont plus de jumeaux que d’autres.
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Comment se forment les jumeaux ?
La formation des jumeaux, un phénomène fascinant, repose sur deux mécanismes distincts. D’une part, les jumeaux identiques, ou monozygotes, proviennent d’un seul œuf fécondé qui se divise en deux embryons distincts. Ce processus, aléatoire, n’est pas influencé par des facteurs génétiques. D’autre part, les jumeaux dizygotes résultent de la fécondation de deux ovules distincts par deux spermatozoïdes différents.
Rôle de la génétique
La conception de jumeaux dizygotes est en grande partie influencée par des facteurs génétiques. La mère, notamment, joue un rôle fondamental. Les femmes avec un taux élevé d’hormone folliculo-stimulante (FSH), qui contrôle l’ovulation, ont une probabilité accrue d’hyperovulation, augmentant ainsi la possibilité de grossesses gémellaires. Ce trait peut se transmettre de génération en génération, expliquant la présence récurrente de jumeaux dans certaines familles.
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Facteurs environnementaux et autres influences
Au-delà des facteurs génétiques, plusieurs éléments environnementaux influencent la naissance des jumeaux :
- Âge de la mère : Les femmes plus âgées ont une fréquence plus élevée de jumeaux non identiques.
- Taille et poids : Les mères de jumeaux dizygotes sont souvent plus grandes et ont un IMC supérieur.
- Tabagisme : Fumer plus de 10 cigarettes par jour augmente la probabilité de mettre au monde des jumeaux dizygotes.
- Saison de conception : Les naissances de jumeaux étaient plus fréquentes en mars qu’en octobre entre 1876 et 1930 en Suisse.
Les disparités géographiques sont aussi notables. En Afrique subsaharienne, le taux de jumeaux est de 23 pour 1000 accouchements, tandis qu’il est de 5 à 6 pour 1000 en Asie. Ces différences témoignent de l’influence combinée des facteurs génétiques et environnementaux.
Facteurs influençant la naissance de jumeaux
Les naissances de jumeaux dépendent de plusieurs facteurs, tant génétiques qu’environnementaux. Le tabagisme figure parmi les éléments influents : fumer plus de 10 cigarettes par jour augmente la probabilité de mettre au monde des jumeaux dizygotes.
Influence de l’âge et de la morphologie
L’âge de la mère joue aussi un rôle. Les femmes plus âgées ont une fréquence plus élevée de jumeaux non identiques. La taille et le poids des femmes sont aussi des facteurs à prendre en compte. Les mères de jumeaux dizygotes sont souvent plus grandes et ont un IMC supérieur.
Impact des saisons et des régions
Les saisons influencent aussi les naissances de jumeaux. Entre 1876 et 1930 en Suisse, les naissances de jumeaux étaient plus fréquentes en mars qu’en octobre. Les disparités géographiques sont notables : en Afrique subsaharienne, le taux de jumeaux est de 23 pour 1000 accouchements, contre 5 à 6 pour 1000 en Asie.
Rôle de l’hérédité
La génétique ne peut être ignorée. Les gènes influençant la conception de jumeaux dizygotes se transmettent principalement par la mère. Ce phénomène, étudié par des chercheurs comme Wilhem Weinberg, montre que l’hérédité joue un rôle plus significatif dans les jumeaux dizygotes que dans les monozygotes.
Rôle de l’hérédité dans la gémellité
La génétique joue un rôle fondamental dans la conception des jumeaux dizygotes. Les recherches du Dr Wilhem Weinberg, obstétricien-gynécologue allemand, ont révélé que l’hérédité influence plus significativement la naissance de jumeaux dizygotes que celle de jumeaux monozygotes. Ce phénomène se manifeste principalement par la transmission de gènes spécifiques par la mère.
Transmission maternelle
Les mères porteuses de ces gènes présentent une prédisposition à produire plus d’ovules lors de l’ovulation, augmentant ainsi la probabilité de concevoir des jumeaux dizygotes. Cette particularité génétique se traduit par une production accrue de l’hormone folliculo-stimulante (FSH), qui joue un rôle central dans le contrôle de l’ovulation.
Études et découvertes
Des études menées par des scientifiques comme Nancy L. Segal, psychologue évolutionniste et généticienne comportementale américaine, ont permis de mieux comprendre les mécanismes derrière la transmission héréditaire des gènes des jumeaux. Dans son ouvrage ‘Twin Mythconceptions: False Beliefs, Fables, and Facts about Twins’, elle explore les croyances et les réalités entourant la gémellité.
Implications pour la recherche
Les travaux de chercheurs tels que David Baud, médecin au CHUV de Lausanne, et Daniel Surbek, travaillant à l’Inselspital de Berne, mettent en lumière les avancées scientifiques dans la compréhension de la gémellité. Leurs recherches contribuent à une meilleure connaissance des facteurs génétiques et environnementaux influençant la naissance de jumeaux.
Transmission génétique : qui transmet le gène des jumeaux ?
La question de savoir qui transmet le gène des jumeaux suscite l’intérêt des généticiens et des obstétriciens. Les éléments de recherche actuels pointent vers une transmission principalement maternelle. Effectivement, les femmes possédant des antécédents familiaux de jumeaux dizygotes ont plus de chances de concevoir elles-mêmes des jumeaux.
Les avancées scientifiques, notamment grâce aux travaux de la psychologue évolutionniste Nancy L. Segal, révèlent que l’hormone folliculo-stimulante (FSH) joue un rôle clé. Cette hormone, produite en quantités variables selon les individus, influence directement la probabilité de libération de plusieurs ovules lors de l’ovulation. Les femmes avec des niveaux plus élevés de FSH présentent ainsi une plus grande probabilité de donner naissance à des jumeaux.
Les recherches de David Baud au CHUV de Lausanne et de Daniel Surbek à l’Inselspital de Berne appuient ces conclusions. Ils explorent comment ces variations hormonales peuvent être héritées et influencées par divers facteurs environnementaux.
Étonnamment, la fréquence de naissances de jumeaux varie aussi selon les régions du monde. Par exemple :
- En Afrique subsaharienne, le taux de jumeaux atteint 23 pour 1000 accouchements.
- En Asie, ce taux est beaucoup plus bas, entre 5 et 6 pour 1000 accouchements.
Ces disparités régionales suggèrent l’influence de facteurs non seulement génétiques mais aussi environnementaux dans la conception des jumeaux.